Du traumatisme structurant au traumatisme destructeur
L'accès à la parole, la découverte de la différence des sexes, en tant que ce sont des « réels » qui s'imposent brutalement au sujet, qui font effraction, peuvent être regardés comme traumatiques. Cependant ils sont fondateurs, car en obligeant l'individu à accepter les règles et lois de la communauté, ils le structurent comme un sujet humain.
Il en va tout autrement de ces situations où un choc violent percute la psyché et la désorganise. Ce peut être un accident, une agression, un attentat, le décès brutal d'un être cher... Le sujet subit une effraction, ses capacités à protéger son intégrité sont débordées, il est dans l'incapacité de donner sens à ce à quoi il est confronté. Il va donc réagir en activant des mécanismes de défense aussi archaïques que coûteux, qui relèvent du retrait ou de la coupure : le sujet s'absente de la situation traumatique, se coupe d'une partie de lui-même (refoulement, sidération psychique, coupure subjective...)
Ces mécanismes de défense sont coûteux en ce qu'ils ne permettent pas l'intégration au reste de la personnalité de ce qui a été subi, ce qui donne lieu au retour du traumatique, enkysté dans la psyché comme un passé qui ne passe pas, et, par conséquent, ne cesse de hanter le sujet.
C'est quoi une personne résiliente ?
Ce qu'on appelle « résilience » consiste dans un travail de transformation et de mise en sens de ce qui a d'abord été subi comme une effraction, comme l'irruption désorganisatrice d'un « réel » excédant les capacités du sujet à l'intégrer à son histoire.
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Voir les travaux de René Roussillon