L'une des grandes caractéristiques de l'adolescence est la nécessaire modification de la distance aux parents et aux adultes, liée spécifiquement aux effets de la puberté.
Mais « modification » de la distance relationnelle ne signifie pas « rupture » des liens : l'adolescent prend ses distances avec ses parents et ce faisant, se rend plus vulnérable. Il a donc besoin de trouver comment continuer à s'appuyer sur les autres tout en se différenciant et en s'affirmant dans son autonomie.
A la puberté, l'adolescent est envahi par une vie pulsionnelle nouvelle et craint d'être débordé. Plus que jamais dans cette tempête pulsionnelle, l'adolescent a besoin de pouvoir compter sur les capacités contenantes de ses parents mais, s'appuyant sur celles-ci, il redoute la passivité et la dépendance.
Il retrouve parfois une illusion de maîtrise dans des passages à l'acte de toute sorte.
La question de la loi est un autre aspect central de la problématique adolescente. Alors que pendant l'enfance l'interdit masquait l'impossible, à la puberté au contraire, l'interdit est vécu comme ce qui empêche et entrave. Avec une dimension supplémentaire qui crée un paradoxe douloureux : la limite est à la fois ce qui porte atteinte aux désirs et ce qui contient.
Ainsi, l'ambivalence se vit face à la règle et à la loi, et se vit également face à l'adulte qui énonce la règle.
Votre psychologue à Paris 17 est dans un travail de soutien immédiat de l'adolescent pris entre la nécessité de faire son deuil de la toute-puissance infantile et de l'expansion infinie de soi, autrement dit la nécessité d'accepter la limitation, le manque, la mortalité.
Voir les écrits de Philippe Jeammet